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EMIL RACOVIȚĂ

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                Emil G. Racovita, souvent écrit Emile Georges Racovita, est né le 15 novembre 1868 à Iasi en Moldavie et mort le 17 novembre 1947 à Cluj en Transylvanie. Il a été un grand biologiste, zoologiste et océanographe roumain. Il a été considéré l’un des plus grands explorateurs de l’Antarctique, et le père de la bio spéléologie.

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               Sa formation intellectuelle a été favorisée par le contact avec des personnalités culturelles de l’époque. La rencontre avec Grigore Cobălcescu, géologue et naturaliste roumain, a été également décisive, car celui-ci lui a inculqué pendant le lycée l’amour envers les sciences naturelles et l’a fait découvrir l’explication de l’évolution des espèces de Charles Darwin.

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               Plus tard, en signe de reconnaissance, Racovita donnera le nom de son professeur à une île antarctique.

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               Après le baccalauréat (1886), Emil Racovita a poursuivi ses études à Paris et en 1889 a obtenu la licence en droit tout en respectant les souhaits de sa famille.

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               Il n’exercera jamais dans le domaine de la justice, car il se consacrera entièrement à l’étude en parallèle des sciences naturelles qui le passionnaient depuis le lycée.

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               Pendant une longue période, il eut pour professeur le zoologiste et le biologiste Henri de Lacaze-Duthiers, enseignant à la Sorbonne et au Musée National d’Histoire Naturelle et membre de l’Académie des sciences. Son condisciple sera le futur microbiologiste et son compatriote avec lequel il effectuera des stages de biologie marine a la Station biologique de Roscoff.

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              Racovita a passé en 1891 son examen de licence en sciences naturelles, étant le premier de sa promotion.

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               L’année 1891- marque également le début de sa spécialisation dans l’étude de la faune marine et ses premières publications spécialisées.

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               Sa thèse de doctorat soutenue en mai 1896 sur ’’ Le lobe céphalique et l’encéphale des annélides polychètes”, renforce sa position de spécialiste dans ce domaine, position due à des études approfondies basées sur la méthode historique de recherche.

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               L’ouvrage du jeune roumain est beaucoup apprécie par les milieux académiques français en raison de son originalité, de sa vision d’ensemble et de son approche scientifique.

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               Le laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer

               Il présente devant un grand et enthousiaste auditoire les résultats des recherches effectuées en Antarctique. Plus de 1200 exemplaires du monde animal et 400 du monde végétal, des centaines de clichés sont le résultat de ses recherches qui ont duré environ 15 mois près du Pôle Sud. Distribués aux chercheurs et aux savants de l’Europe, ils ont constitué l’objet de plus de 600 études scientifique publiées sous les directives d’Emil Racovita.

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               En 1893, Racovita est élu membre de la Société Zoologique de France. Cela a ouvert la série des honneurs qui lui ont été accordées par des institutions scientifiques, sociétés et académies du monde entier. Il fut également nommé président d’honneur de la société spé logique de France.

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               On lui propose de s’établir à Bruxelles, à Paris, a Banyuls-sur-Mer, et on le rappelle en Roumanie où on lui propose une chaire à l’Université de Bucarest, dans l’intention de créer à Constanta un laboratoire d’études maritimes. Celui-ci sera finalement créé par son ami et collègue Grigore Antipa, fondateur de la géonomie (science qui étudie les lois de la physique qui modifient la surface de la terre).

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               En effet, Racovita, lié par des engagements antérieurs en France, y restera jusqu’en 1920 en tant que sous-directeur du laboratoire Arago et codirecteur de la revue Archives de zoologie expérimentale et générale, où il restera pendant deux décennies qui ont été extrêmement fructueuses sur le plan scientifique. C’est là que Louis Boutan prit les premières photographies sous-marines au monde. Racovita déploie son activité à côté d’un de ses professeurs les plus apprécies, G. Pruvot. Ils font des études marines sur une barque à voiles et ensuite sur une barque à vapeur et participent à la logistique des premiers clichés sous-marins.

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               E. Racovita élargit ses recherches dans la Méditerranée occidentale, le long de la cote catalane et des îles Baléares. De nombreux scientifiques français participent à ces recherches.

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               Les recherches de bio spéléologie

               Les recherches faites avant celles du savant roumain n’attribuaient au milieu souterrain que peu de chances en ce qui concerne l’existence de la vie. Partant de la découverte du cavernicole dans la grotte de Cueva del Drach, Racovita a montré que la faune des cavernes est beaucoup plus riche et variée que l’on ne le pensait, et que son étude peut aboutir à des découvertes intéressantes.

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               Apres avoir étudié avec Hélène Boucard et avec son collaborateur René Jeannel de nombreuses grottes d’Europe et d’Afrique, en 1907 Racovita commença la publication de la revue de spécialité Bio spéleologica où il publie ses observations sur les grottes sous le titre « Énumération des grottes visitées». Il publie également dans cette revue l’étude «  Essai sur le problèmes bio spéléologiques », considéré comme le certificat de naissance de la biospéologie.

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               En 1920, il est élu membre titulaire de l’Académie roumaine, dont il est président de 1926 à 1929.

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               Racovita n’a pas été oublié par sa patrie d’adoption, la France, qui l’a apprécié même après son retour en Roumanie.

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               Emil Racovita est l’auteur notamment d’un Essai sur les problèmes bio spéléologiques (1907).

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               Jusqu’en 1920, il dirige la revue intitulée «  Archives de zoologie expérimentale et générale ». Il est fondateur de la biospéléologie et est considéré comme un des plus grands scientifiques européens.

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               Principaux ouvrages:

a. Cétacés, 1903

b. Essai sur le problème bio spéléologique, 1907

c. Enumérations de grottes visitées 1907-1929

d. La spéléologie : une science nouvelle des anciens mystères souterrains, 1927

e. L’évolution et ses problèmes, 1929

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