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NICOLAE GRIGORESCU

(1838-1907)

 

               L'ouvre de Nicolae Grigorescu est la plus importante contribution aportée par les Roumains au grand art européen de la fin du XIX-e siècle. En efftet ce qui paraît surprenant, c'est en premier lieu l'apparition et l'ascension fulgurante de Grigorescu au début de la seconde moitié du siècle dernier .La Roumanie était alors un pays où la peinture de chevalet-prédominante en Europe depuis la Renaissance, avec sa technique, ses lois et ses sujets-était presque inexistante et ne se signalait que par un petit nombre d'ouvres.

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               Les tableux de Grigorescu apportent à l'art européen une note nouvelle, personelle par les sujets choisis et par la façon de les realiser. Le monde officiel n'a pourtant pas accordé à ce grand artiste l'attention qu'il méritait.Jusqu'à la proclamation de la République, son oeuvre n'a été que faiblement représentée dans les mussées du pays.

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               Nicolae Grigorescu appartenait à une famille de paysans de la plaine valaque.Il naquit au village de Pitaru, éloigné d’environ 45km de Bucarest. Il n’a fréquenté aucune école d'une manière suivie, et en ce qui concerne sa formation profesionnelle, on peut, en somme, le considérer comme un autodidacte.

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               À l'âge de dix ans, celui-ci se voit dans l'obligation de songer à gagner lui-même son existence et il a choisi le métier de peintre d’icônes.Il fréquenté pendant quelque temps l'atelier d'un artisan, lequel lui ensigne les rudiments de son art, plus exactement les connaissances indispensables à un manieur des pinceaux . Vers 15 ans, il se met à décorer des églises. C'est ainsi que débute une activitité qui s'est poursuivie soixante ans durant, jusqu'à la mort de l’artiste.


               Sa manière de peindre est une à la facture énergique, qui se rapproche de la nature, qui dispose des lignes plus variées, d'un sens plus précis de la forme, d’un pinceau chargé de couleurs et capricieux dans son allure.

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               À mesure que le temps passe, que l'activité de Grigorescu devient plus variée et sa responsabilité plus vaste,son désir de se perfectionner, de prendre contact avec les centres artistiques célèbres devient toujours plus vif.Il fait de difféntes interventions auprès de personnages influents dans l'espoir de se faire attribuer une bourse d'études mais elles demeurent sans résultat.

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               Comme il s'est développé artistiquement dans la peinture de facture néo-classique présentée dans des thèmes religieux qui a culminé avec les chefs-d'ouvre qu'il a faits au Monastère Agapia, il a réalisé le besoin d'améliorer ses techniques avec l'aide des cours de formation.

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               Il a obtenu une bourse de 5 ans, et commence sa formation en automne 1861 dans la capitale de la France. Grigorescu partit pour Paris . Pour être admis à l'École des Beaux-Arts, il fallait passer un concours. Le jeune peintre s'est familiarisé avec l'atmosphère dans laqulle vivaient les élèves des Beaux-Arts, a visité les collections publiques, peut-être même des expositions et des ateliers. Il est admis à l'École des Beaux-Arts dans l'atelier de Sébastian Cornu.

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               À Paris, après 1861 et sourtout pendant les quelques mois passés à l'atelier de Sebastian Cornu, Grigorescu apprend à connaître l'existence menée par les artistes et complète sa formation professionnelle par des études exécutées à l'atelier. Mais ce qui parachève véritablement son éducation, ce sont d'abord les copies exécutées au Louvre en 1863. Il fait des copies d'après les célèbres artistes : P.P Rubens,Rembrandt, Salvatore Rosa et il est particulièrement attiré par Géricault et Prud'hon.

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               Grigorescu sait parfaitement que pour acquérir ce qui lui manque encore,c'est-à-dire plus de vigueur et de nerf, il doit exécuter de nombreuses copies d'après les vieux maîtres qui possèdent par excellence ces qualités.

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               Grigorescu se hâte d'achever une reproduction de la célèbre allégorie de Prud'hon, La justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime. Pour les débuts d'un peintre qui n'appartient que depuis peu au monde artistique de Paris, cette toile, datée de 1863, est assez réussie.

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               Depuis qu'il a quitté l'atelier de Cornu, il n'a plus eu une vie tranquille. Il sait à quoi s'en tenir quant à une éventuelle aide financière; aussi, pour établir un plan de travail à longue échéance, devra-t-il compter sur ses seuls ressources personnelles. Grigorescu rejoint le groupe d'artistes plastiques français formé par Corot, Millet, Troyon qui avait commencé à travailler en plein air. Il quitte Paris pour s'établir dans le village de Barbizon, près de la fôret de Fontainebleau.

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               Le prestige de cette forêt des environs de Paris-la plus belle et la plus riche en motifs pittoresques, parsemée de villages et de bourgs dont l'habitant menait la vie authentique du paysan français, avec ses occupations traditionnelles, son costume, sa mentalité-avait attiré d'abord un groupe important de peintres français.

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               C'est aux paysagistes au milieu desquels apparaît l'imposante figure de Théodore Rousseau, et plus tard, celles de Courbet et de Millet, ce sont ces artistes qui ont fait de l'homme des champs le héros d'un art au contenu nouveau, que l'on doit le souffle neuf animant la peinture au milieu du siècle dernier.Autour de ceux qui vivent dans le milieu rustique de Fontainebleau se groupent, peu à peu, des peintres étrangers, venus en premier lieu de toute l'Europe occidentale, puis aussi de Hongrie et de Roumanie. Sur des photographies de 1866 et 1867 qui sont parvenues jusqu'à nous, on peut voir Grigorescu au centre d'un cercle nombreux où ne manque ni Courbet, ni Millet. En même temps, remarquable coïncidence, à Barbizon se trouvaient aussi ceux qui allaient devenir les chefs de l'impressionnisme-Renoir, Sisley, Monet et Bazille.

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               Il est attiré par Corot, de qui il a beaucoup à apprendre dans cette période. L'influence du vieux maître se retrouve clairement dans tout ce que Grigorescu peint en ce temps-là, et peut-être aussi par la suite; elle apparaît plus encore que celle de Millet, pourtant évidente elle aussi dans le choix des sujets et dans la manière de traiter un personnage dans le cadre de la nature. Il a réalisé beaucoup de portraits et on peut ajouter à cette énumération quelques figures de paysans français , intégrées dans des paysages -puis quelques petits intérieurs, celui du peintre, et aussi un certain nombre de natures mortes.

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               Les romantiques dont Grigorescu se sent toujours plus proche par l'attitude envers l'art, par le choix du sujet et par l'expression plastique, cherchaient souvent leur inspiration dans des ouvrages littéraires. Ainsi, Delacroix est redevable à quelques poètes du sujet de ses toiles les plus célèbres. Grigorescu, lui, ne recourt qu'assez rarement à la poésie et à la littérature.

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               Les motifs choisis par Grigorescu aux environs de Barbizon ont un caractère presque élégiaque. Grigorescu peint aussi d'autres toiles, où le sentiment revêt un aspect puissant et même dur, comme dans Les Rochers de Fontainebleau. De toutes ces oeuvres, celle qui mérite la plus grande attention est L'Entrée dans la forêt de Fontainebleau ; elle constitue un tout cohérent et concret, une sorte de résumé de ce que Grigorescu était parvenu à obtenir à la fin de son séjour en France, grâce à son propre expérience et aux suggestions reçues.

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               Il prépare ses envois à l' Exposition Internationale de Paris de 1867,où les peintres réalistes et notamment ceux de Barbizon, c'est-à-dire le groupe dont Grigorescu faisait partie alors, remporteront un retentissant succès. Grigorescu enverra lui aussi quelques toiles dont certaines, à sujets roumains, sont des réminiscences de son séjour dans son pays, alors que d'autres représentent des scènes observées dans la campagne française.

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               Désormais, Grigorescu sera un disciple digne de ce maître, Millet, avec cependant une qualité qui lui appartient en propre et que nous sommes heureux de constater: à savoir qu'il ne se laisse pas entraîner, dans ses oeuvres, par un sentimentalisme biblique. Vieille femme ravaudant, Paysanne française portant un sac, La Vieille aux oies, Le Moissonneur appartiennent à cette remarquable catégorie; pourtant aucune d'entre elles ne peut se comparer au portrait du Garde de Chailly, majestueuse et monumentale image d'un homme qui semble se surestimer, réalisation parfaite, essentielle dans la carrière de Grigorescu.

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               Grigorescu s'installe de nouveau dans la région de Fontainebleu,cette fois à Marlotte. En 1868 il a la satisfaction de voir que l'un de ses tableaux, figurant dans une exposition locale des peintres de Barbizon, est acheté avec trois autres toiles par Napoléon III. C'est aussi l'année où il envoie au Salon de Paris une Jeune tzigane, peinte de toute évidence en Roumanie. En 1869 le Salon reçoit de lui une Nature morte avec gibier et un Campement de tziganes, sujet romantique et un peu trop sentimental.

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               En 1876 on le retrouve à Vitré, en Bretagne- autre région à laquelle est lié le nom de notre grand peintre, Grigorescu.

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               C'est peut-être la raison pour laquelle l'artiste-qui désirait si ardemment se faire connaître à Paris et apprendre ce que pensaient de son art ceux qui formaient alors d'opinion publique compétente-organise en hâte, à la salle Martinet,son exposition des années 1886-1887.

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               Nous considérons l'oeuvre immense-environ 4.000 toiles- de ce grand travailleur qui, pendant près de 60 ans, n'a pas quitté son pinceau, nous sommes émerveillés par le sérieux de som labeur, par la grande conscience de l’artiste.

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               Grigorescu reste la plus belle gloire du peuple roumain, aux environs du XX-è siècle.On en pourra être fiers à toute époque et au-delà de toutes frontières. Car bien que génie de notre pays, la maîtrise de son art est universelle tout comme le beau qu'elle représente.

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               Le nom de Grigorescu inaugure brillament l'histoire de la peinture roumaine et il occupera une place digne parmi les grandes personnalités des temps modernes.

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